Renaud : Oui, bien sûr. Par exemple « La vague » : il y a peut-être vingt-mille personnes l'été qui la voient, c'est valorisant!
De plus, ce que j'ai oublié de te dire, pour moi, cette vague, ce qui m'a intéressé, c'était aussi d'éprouver le matériau dans des conditions un peu difficiles, de sel, de sable, je vois des gens qui tapent leur serviette, plein des choses. C'est comme si on frottait avec du papier de verre. Et puis, depuis douze ans qu'il est en place, il n'a pas bougé vraiment. Ce n'est pas détérioré. C'était ce qui m'a intéressé, de le voir vieillir dans le temps dans un contexte un peu difficile. La céramique, ça peut durer des centaines d'années, peut-être. Maintenant dans mon bilan, je le dirais pas, mais je suis content de voir, sur dix ans, quinze ans, et j'ai des choses plus anciennes, j'ai des choses de plus de vingt ans, ça ne s'est pas vraiment détérioré, ce n'est pas abimé, donc, c'est quand même mon argument le plus commercial. Si je dis aux gens, c'est la céramique, c'est indétériorable, si l'émail se décolle au bout de deux mois, mon argument ne tient pas. C'est tout mon boulot qui est remis en question.
Astrid : Est-ce qu'il y a des désavantages quand tu es que le réalisateur? Quelque chose, que tu n'aimes pas? Par exemple, pour l'école, tu étais que le réalisateur, mais tu as travaillé aussi avec le premier public.